Plein emploi : une promesse comme un mirage...

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Très volontariste, Emmanuel Macron vise le plein emploi au cours de son quinquennat. Si le taux de chômage a gagné 2 points lors de son premier mandat, l'objectif semble toutefois ici nettement plus difficile à atteindre. Le contexte d'inflation forte, de croissance atone, et d'insécurité internationale pourraient jouer les trouble-fête. Explications.

Publié le 10-06-2022 par Fanny Guinochet

Emmanuel Macron est-il trop optimiste ? Dopé par ses bons résultats sur l'emploi lors de son premier quinquennat, le chef de l'État promet de faire mieux encore pour son second mandat.

Après avoir inversé la fameuse courbe du chômage, il vise même, pour l'Hexagone, le plein emploi, c'est-à-dire un taux de chômage qui descendrait jusqu'à 5 % de la population active, ces prochaines années. Cela signifierait gagner encore plus de 2 points, car selon les derniers chiffres de l'Insee, le taux de chômage en France se situe à 7,3% de la population active.

Sûr de son fait, Emmanuel Macron a nommé au ministère du Travail, Olivier Dussopt, qui est qualifié aussi de "ministre du plein emploi". Une appellation que jusqu'alors, après des décennies de chômage de masse, aucun politique n'avait osé apposer à un locataire de la rue de Grenelle.

Des créations d'emplois positives malgré le ralentissement économique

Est-ce possible dans un contexte de ralentissement de la croissance, sur fond de guerre en Ukraine, de tassement de la reprise économique, et d'inflation galopante?

A priori, oui, car paradoxalement, alors que la production de valeur s'essouffle dans le pays, les créations d'emploi sont toujours orientées à la hausse. Preuve en est, ce premier trimestre, l'Insee enregistre une hausse de 0,3 % avec plus de 70.000 créations d'emplois entre décembre et mars 2022. Soit un cinquième trimestre consécutif de progression.

"Cela signifie surtout une perte de productivité", explique toutefois

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