Beaucoup en parlent depuis plusieurs jours mais lui gardait le silence. Pierre-Eric Pommellet, PDG de Naval Group, a accordé un entretien au Figaro dans lequel il revient sur la décision de l'Australie de rompre le contrat signé avec son entreprise. Il explique notamment que cette décision est à la fois politique et stratégique. Elle a aussi été un choc pour l'ensemble des équipes de Naval Group.

« Une brutalité inouïe »

« Nous étions sous le choc. Cette décision nous a été annoncée sans aucun préavis, avec une brutalité inouïe. D'autant que tous les voyants étaient au vert. [Le matin-même, Canberra] avait accepté l'offre de Naval Group qui aurait permis d'engager une nouvelle phase du programme » a ainsi indiqué PierreEric Pommellet au Figaro. Dans quelques semaines, l'entreprise française enverra à l'Australie une proposition chiffrée et détaillée des frais déjà engagés et des coûts à venir comme le prévoyait le contrat. Le dirigeant a expliqué que Naval Group fera valoir tous ses droits dans cette affaire. Rappelons que l'entreprise avait été choisie en 2016 par l'Australie pour fournir 12 sous-marins. Le pays a finalement préféré se tourner vers les États-Unis et le Royaume-Uni pour commander des sous-marins nucléaires. L'entretien de Pierre-Eric Pommellet est à retrouver sur le site du Figaro. Seuls les abonnés peuvent y avoir accès en intégralité.