Philippe Lagayette et Thierry Bolloré prennent les rênes de Renault

Philippe Lagayette et Thierry Bolloré prennent les rênes de Renault

Suite à l'arrestation du PDG de Renault Carlos Ghosn par les autorités japonaises, le conseil d'administration du groupe s'est réuni mardi pour mettre en place une gouvernance intérimaire.

Publié le 21-11-2018 par Bertrand Dampierre

Le tandem Lagayette-Bolloré propulsé sur le devant de la scène automobile

 

Privé de son PDG incarcéré à Tokyo pour malversations financières, le constructeur automobile a désigné mardi soir, à titre provisoire, au cours d'une réunion exceptionnelle de son conseil d'administration à Boulogne-Billancourt, un nouveau binôme à la tête du groupe. Les élus sont l'administrateur référent de Renault, Philippe Lagayette, promu à la présidence du conseil, et Thierry Bolloré, directeur adjoint depuis 2018, nommé directeur général délégué, ce qui lui confère « les mêmes pouvoirs que M. Ghosn », souligne le conseil d'administration. Ce dernier assure donc temporairement la direction exécutive du groupe.

Leur objectif : « assurer la continuité des activités opérationnelles » de Renault.

 

Quid de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi ?

 

Hiroto Saikawa, directeur général de Nissan, a annoncé la tenue d'un conseil d'administration dès jeudi pour se prononcer sur le sort de Carlos Ghosn, occupant le poste de directeur non exécutif. Mitsubishi souhaite également le démettre de ses fonctions, sans indiquer de date pour la tenue du conseil. Renault partage « le soutien exprimé par la direction de Nissan au développement de l'Alliance qui reste la priorité du groupe ». Les gouvernements français et japonais ont également indiqué leur « important soutien » à cette alliance.

 

Des dommages collatéraux non négligeables

 

Après avoir subi une baisse de 8 % lundi, le cours de Renault est revenu mardi à son niveau de janvier 2015. Les actions des constructeurs japonais suivent la tendance, en accusant une baisse de 5,45 % pour Nissan et de 6,84 % pour Mitsubishi Motors (MMC). Nissan risque également de voir baisser sa note de la dette à long terme par l'agence de notation Standard & Poor's.

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