'On veut faire appel au public pour rechercher des capitaux.'

Le président de Pathé Jérôme Seydoux a annoncé jeudi 8 septembre dans un entretien aux 'Échos' que le groupe préparait son entrée en Bourse pour 2024. Désireux de faire de nouveaux investissements, dans une période complexe pour le secteur, Pathé a besoin d'argent frais. 'On veut faire appel au public pour rechercher des capitaux. On en a besoin pour investir. Les salles ayant été fermées pendant deux ans, c'est un métier qui a beaucoup souffert. Même si on a été aidé par les gouvernements dans les pays où on opère, une entreprise arrêtée est appauvrie. Il faut qu'on soit en mesure d'innover.', a expliqué Jérôme Seydoux. D'autres solutions ont un temps été évoquées, notamment un rapprochement avec le rival de toujours UGC, mais sans aboutir. "Nous avions proposé à UGC de fusionner en 2021, car nous sommes très complémentaires et que dans l'avenir, il faudra être plus gros pour avoir la capacité de se développer sur le long terme", a souligné Jérôme Seydoux. 

Pathé veut investir dans de nouveaux équipements et de nouveaux contenus

Pour rester compétitif, le groupe, qui a repris l'ensemble des salles de Gaumont pour 380 millions d'euros en 2017, veut notamment investir dans son parc de salles. 'Les projecteurs numériques classiques sont aujourd'hui obsolètes. Ils ont été installés il y a dix ans et sont en fin de vie. Tous les exploitants dynamiques sont en train de passer aux projecteurs laser qui donnent une meilleure image, ont une longévité plus longue et consomment deux fois moins d'électricité. Pour Pathé, cela représente un investissement de 100 millions d'euros environ', estime Jérôme Seydoux. Ce dernier précise que Pathé veut également accélérer dans la production de séries et lancer son propre service de Vod sur le marché français.