Pas de trêve des confiseurs pour les "arnaques au président"

Pas de trêve des confiseurs pour les "arnaques au président"

La société Sefri-Cime a été contactée par un escroc se faisant passer pour le directeur général de la société. Il est parvenu à dérober plus de 35 millions d'euros à l'entreprise.

Publié le 04-01-2022 par Valérie Macquet

Effectuer des virements « en toute discrétion »


La technique a tellement été galvaudée qu'il est surprenant qu'elle fonctionne encore... Et pourtant ... Selon Le Parisien, la société de promotion immobilière Sefri-Cime a été victime de " l'arnaque au président". Se faisant passer pour le PDG, et prétextant qu'il préparait l'entrée en Bourse de l'entreprise, un escroc a ordonné à la comptable de réaliser plusieurs virements vers des comptes bancaires à l'étranger, en précisant que l'opération requiérait "la plus grande discrétion". Le préjudice s'élèverait à plus de 35 millions d'euros. Une enquête a été ouverte le 30 décembre pour "escroquerie en bande organisée" et "blanchiment en bande organisée". Les investigations ont été confiées à "la Brigade des fraudes aux moyens de paiement", de la police judiciaire parisienne.


Un mode opératoire pourtant déjà bien connu...


Les « arnaques aux faux virements », ou « arnaques au président », ne sont pas un phénomène récent. Elles sont apparues vers 2010 et se sont multipliées avec le développement d'internet. L'un des pionniers de ce type d'escroquerie est le Franco-Israélien Gilbert Chikli. En 2015, ce dernier était condamné par contumace- alors qu'il était en fuite en Israël- par le tribunal correctionnel de Paris. Il a écopé d'une peine de sept ans de prison, et d'un million d'euros d'amende pour avoir escroqué 33 banques et sociétés entre 2005 et 2006, pour un préjudice total de 7,9 millions d'euros. Au nombre de ses visctimes, citons notamment Accenture, Alstom, HSBC, La Banque postale, le Crédit lyonnais, ou encore Thomson Technicolor...

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