Pas de présidence d'Engie pour Isabelle Kocher

Pas de présidence d'Engie pour Isabelle Kocher

Le conseil d'administration d'Engie ayant décidé de dissocier les fonctions de président et de directeur général, Isabelle Kocher ne devrait pas être la première femme à présider une entreprise du CAC 40.

Publié le 21-01-2018 par Guilhem Baier

Rumeurs au sommet

 

Ce qui n'était pour l'instant que rumeurs, dont les colonnes de nos confrères du Journal du Dimanche bruissaient encore hier matin, a été confirmé en fin de week-end par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. Isabelle Kocher, l'actuelle patronne exécutive de l'opérateur historique du gaz en France, ne prendra pas la présidence d'Engie, et ne sera donc pas la première femme à présider un groupe du CAC 40.

En mai prochain, l'actuel président, Gérard Mestrallet, tirera enfin sa révérence. La question qui se posait était donc celle du maintien ou du changement de l'actuel mode de gouvernance, décidé en mai 2016, et qui avait vu la distinction entre la présidence du groupe et sa direction exécutive. La première avait été conservée par Gérard Mestrallet, tandis qu'Engie avait attribué la direction générale à une femme issue des rangs de ses principaux dirigeants, Isabelle Kocher. Or il semblerait que, durant ces dernières semaines, Isabelle Kocher ait eu pour projet de réunir à nouveau les deux fonctions, et de les assumer toutes deux.


Une question de gouvernance

 

Dimanche matin, le Journal du Dimanche spéculait sur l'avenir du groupe en écrivant : « le 8 mai, l'assemblée générale d'Engie nommera bien un successeur à Gérard Mestrallet, mais ce ne devrait pas être Isabelle Kocher».

Quelques heures plus tard, alors qu'elle était l'invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, Isabelle Kocher a reconnu que ce n'était pas à elle de décider seule de la gouvernance d'Engie, et a semblé faire contre mauvaise fortune bon coeur : « Si un président nous rejoint et parce qu'il est complémentaire, parce qu'il est convaincu du projet, il nous aide à l'accélérer, j'en suis ravie », a déclaré Isabelle Kocher aux micros d'Europe 1 et de CNews. 

Plus tard dans la journée, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a rappelé sur le plateau de BFM TV que le choix de gouvernance fait par Engie devait être respecté, et les fonctions de direction et de présidence toujours dissociées. Dans cette optique, Isabelle Kocher se verrait confirmée à son poste, et un autre président succéderait à Gérard Mestrallet. C'est également le schéma que l'État, actionnaire du groupe gazier à hauteur de 24 %, privilégie depuis longtemps.

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