Panzani anticipe déjà un éventuel reconfinement

Panzani anticipe déjà un éventuel reconfinement

Les grande distribution et les industriels sont prêts à faire face à un éventuel reconfinement et affichent des stocks suffisants répondre à la demande des clients.

Publié le 28-10-2020 par Esther Buitekant


'Nous avons des stocks.'


L'annonce pourrait prêter à sourire, si elle ne témoignait pas d'une réalité dramatique. Alors que le président de la République Emmanuel Macron doit annoncer ce 28 octobre une nouvelle série de mesures restrictives destinées à endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, les industriels s'organisent. "La grande distribution a des stocks et nous avons des stocks également. Cette fois, nous serons beaucoup plus sereins. Les choses sont bien gérées. Il y aura suffisamment de blé pour assurer l'ensemble de la production", a assuré le président de PanzaniXavier Riescher, lundi au micro d'Europe 1. Lors du confinement en mars, les supermarchés avaient été pris d'assaut et les rayons de pâtes vidés en quelques jours. Conséquence de cette frénésie, les stocks avaient été écoulés en intégralité. La récolte de blé étant terminée, les industriels avaient alors été dans l'incapacité de produire à nouveau, poussant l'État a débloquer des stocks destinés à l'exportation. 


La grande distribution dans les starting-blocks


Files d'attente interminables, rayons vides, clients au coude à coude, la grande distribution veut à tout prix éviter de revivre le cauchemar du printemps. Certains observent pourtant déjà un frémissement chez les clients. 'Les consommateurs depuis une semaine se jettent à nouveau sur les pâtes (+30%) et le papier WC (+20%). Pas de panique, il y a du stock partout. Ne rejouons pas mars 2020 !',  a prévenu Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe E.Leclerc, sur Twitter. Les grandes surfaces ont donc pris leurs précautions et constitué des stocks pour éviter une pénurie. 'Les niveaux de commandes passées par les distributeurs sont restés très élevés, entre 10% et 20% au-dessus de leur niveau de l'année dernière, alors que la consommation n'a progressé qu'entre 5% et 8%. Les stocks chez les distributeurs sont donc hauts.', a confirmé au Figaro Richard Panquiault, le délégué général de l'Ilec (Institut de liaisons et d'études des industries de consommation).

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