Orange et Free, grands gagnants des enchères sur les fréquences 4G

Orange et Free, grands gagnants des enchères sur les fréquences 4G

La vente aux enchères des fréquences 700 MHz a essentiellement profité à Orange et Free, qui s'adjugent chacun deux blocs de fréquences.

Publié le 18-11-2015 par Laurent Baquista

Orange profite

 

La vente aux enchères des blocs de fréquence 700 Megahertz aura duré une journée et demie. En fin de matinée hier, les 6 blocs mis en vente avaient trouvé preneur, et l'état pouvait donc empocher 2,8 milliards d'euros. Les prix des blocs se sont élevés à 466 millions d'euros, soit seulement 12% de plus que le prix de réserve annoncé. Ce qui témoigne chez les opérateurs d'une volonté de se servir en évitant toutefois la surenchère, et cela d'autant plus que, par rapport aux tarifs pratiqués dans les autres états de l'Union européenne, le gouvernement français avait déjà eu la main lourde.

Ce sont Orange et Free Mobile qui se sont montrés les plus offensifs, et remportent chacun deux lots. Numericable SFR et Bouygues Telecom se partagent les deux lots restants.

Orange confirme ainsi son statut de leader des télécommunications mobiles en France, et va pouvoir consolider un réseau déjà bien étoffé, grâce à ce nouvel investissement de 932 millions d'euros. Pierre Louette, Secrétaire général de l'opérateur historique, estime que son groupe « devient le plus fort en fréquences en général et le mieux doté en fréquences basses en particulier. Une situation qui renforce notre capacité à produire le meilleur service ». Orange détiendra en effet désormais 31% du spectre.

 

 

Iliad rattrape son retard

 

Le grand gagnant de l'opération est toutefois Free Mobile, qui va pouvoir combler son retard, cesser d'être le coucou des télécoms, qui fait son nid dans le réseau des autres. Enfin, Free Mobile va donc devenir un acteur à part entière de la 4G, lui qui avait raté le coche lors des enchères portant sur la bande des 800 Megahertz. 

Quant à Numericable SFR, il constitue la surprise de cette vente, dans la mesure où de nombreux observateurs estimaient que son endettement ne lui permettrait pas d'aligner une offre suffisante. Mais 466 millions d'euros, payables en 4 fois, ne représentent finalement qu'un investissement relativement faible, par rapport aux 2 milliards que le numéro 2 des télécoms investit actuellement dans le développement de son réseau. Bouygues Telecom, ayant été le pionnier de la 4G en France avait quant à lui moins besoin que les autres d'étendre son réseau, et pouvait se contenter d'une seule fréquence.

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