Nucléaire : venus aider EDF, les soudeurs américains rentrent à la maison

Un soudeur suivant une formation a l'ecole hefais

Les soudeurs américains, venus en renfort en 2022 pour réparer les tuyauteries de six réacteurs nucléaires très exposés au risque de corrosion, plient bagage. Si environ 500 soudeurs seront toujours mobilisés en 2023, « il n'y aura pas de renforts internationaux ». Pourtant, la filière manque toujours de bras.

Publié le 23-12-2022 par latribune.fr

Fin de mission pour les soudeurs américains et canadiens qui ont aidé à réparer six réacteurs nucléaires touchés par la corrosion. Celle-ci a entraîné une mise à l'arrêt prolongée pour des contrôles ou des réparations et contribué à faire plonger la production nucléaire d'EDF à son plus-bas historique.

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Plus de 600 personnes ont été mobilisées en 2022 sur ces chantiers de réparation, dont une centaine de soudeurs et tuyauteurs hautement qualifiés venus des Etats-Unis et du Canada, appelés à la rescousse pour épauler des équipes françaises. Contraintes par des limites d'exposition aux radiations, ces dernières étaient, de fait, sous-dimensionnées pour répondre à l'ampleur de la tâche : pour un seul réacteur, un chantier dure plus de cinq mois.

À ce jour, dix réacteurs sont déjà réparés ou en cours

EDF doit réparer, avant la fin 2023, ses 16 réacteurs les plus récents et les plus puissants, qui par leur « design » sont très exposés à ce risque de fissures. À ce jour, dix sont déjà réparés ou en cours, et six vont donc l'être en 2023. Le groupe EDF estime détenir « les ressources suffisantes » pour mener à bien ces réparations, puisqu'il s'agit d' « opérations planifiées ». EDF, qui dispose de « très peu » de soudeurs en propre et qui s'appuie sur un réseau de sous-traitants, « réfléchit à lancer une filière de soudeurs en interne » pour gérer les

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