Nucléaire : pourquoi la reconversion de la centrale Fessenheim n'a toujours pas vu le jour

fessenheim

La société publique, qui aurait dû aménager une vaste zone d'activités à proximité de la centrale nucléaire alsacienne, a annoncé sa dissolution prévue ce vendredi 14 octobre. La coopération franco-allemande pour la revitalisation économique de ce territoire a été un flop. Explications.

Publié le 13-10-2022 par Olivier Mirguet

Novarhena, c'est déjà fini et l'avenir du territoire de Fessenheim apparaît de plus en plus flou. La société d'économie mixte (SEM) voulue par les collectivités territoriales françaises et allemandes et soutenue par la Caisse des Dépôts « sera dissoute le 14 octobre », a annoncé sa présidente Lara Million. Sans avoir porté aucun fruit. Créée en avril 2021, Novarhena devait « apporter une réponse à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim », comme l'avait annoncé Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d'Alsace. La SEM avait vocation à soutenir le redéploiement économique de ce territoire du sud de l'Alsace, affecté par la perte de 2.000 emplois directs et indirects.

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Mise en service en 1977, la plus ancienne centrale nucléaire de France a été déconnectée du réseau le 30 juin 2020. Elle était devenue le moteur de l'économie de la commune de Fessenheim (2.300 habitants) et de son bassin d'emploi. La promesse par EDF de créer un « technocentre » (150 emplois) pour recycler à Fessenheim ses déchets nucléaires n'a pas été confirmée. Le dossier de démantèlement déposé à l'ASN n'aboutira pas avant 2025 à un décret autorisant le début des travaux.

« Un véhicule pour rien »

En attendant, tout le territoire s'interroge. Les outils imaginés pour la relance économique n'ont pas fait la preuve de leur pertinence. Les rêves d'un développement économique conjoint f

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