Nucléaire : Jules Horowitz, cet autre réacteur français qui multiplie les dérapages ...et coûte très cher

réacteur Jules Horowitz

La France a décidé de poursuivre les investissements dans le réacteur de recherche Jules Horowitz, qui devrait être mis en service avec 18 ans de retard, au minimum, en raison de sa grande complexité. Plusieurs milliards d'euros d'investissements sont encore nécessaires pour finaliser sa construction alors que le devis initial tablait sur quelque... 500 millions d'euros. Peu connue du grand public, cette installation doit permettre d'appuyer la recherche dans la perspective d'allonger la durée de vie des centrales nucléaires. Explications.

Publié le 21-07-2023 par Juliette Raynal

L'EPR de Flamanville en Normandie n'est pas le seul chantier nucléaire français à multiplier les dérapages de calendrier. Sur le site de Cadarache, au nord-est d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le chantier de construction du réacteur de recherche Jules Horowitz, beaucoup moins médiatique, patine lui aussi. Après les premiers coups de pelleteuse  en 2007, ce réacteur, piloté par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), à la tête d'un consortium international, devait initialement voir le jour en 2014.

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Le calendrier avait ensuite rapidement glissé pour une mise en service attendue en 2021. La France vise désormais une installation opérationnelle à l'horizon 2032-2034, comme l'a indiqué l'Elysée après le dernier Conseil de politique nucléaire, organisé par Emmanuel Macron ce 19 juillet. Celui-ci « a acté la poursuite des investissements de l'Etat et de la filière » pour finaliser sa construction.

18 ans de retard et explosion des coûts

 « Ce réacteur permettra à la fois d'appuyer la recherche sur la prolongation de la durée de vie du parc existant, sur les EPR2, mais aussi pour les petits réacteurs modulaires (SMR) », a indiqué la présidence. Si ce nouveau calendrier était tenu, le réacteur devrait donc voir le jour avec 18 ans de retard, au mieux ! Cela nécessitera « des investissements substantiels (...) de plusieurs milliards d'euros »,

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