Nucléaire : des sous-traitants dénoncent les pratiques agressives de Framatome pour débaucher leurs employés

Fabrication des turbines à Saint-Marcel

S'il existe des accords au sein de la filière nucléaire, certains sous-traitants voient toutefois leurs meilleurs éléments partir peu à peu vers les grands donneurs d'ordre aux conditions « imbattables » pour les TPE-PME. Une tendance qui les met en grande difficulté. Enquête.

Publié le 13-12-2023 par Amandine Ibled

« Nous avons toutes les cartes pour être la grande région du nucléaire français ! », s'exprimait Sébastien Martin, président du Grand Chalon, à la suite d'un reportage chez Framatome diffusé sur TF1. Si la région Bourgogne-Franche-Comté ne compte aucune centrale nucléaire, une grande partie des composants y sont fabriqués. A tel point que la filière représente 12.000 emplois pour 200 entreprises installées dans la région. Mais seule une grande diversité d'acteurs se partagent le gâteau. Il s'agit des grands donneurs d'ordre comme Framatome, General Electric, ou encore le CEA de Valduc et EDF, et son tissu dense des sous-traitants. Symbole du poids du nucléaire de la région, c'est à Belfort qu'Emmanuel Macron a annoncé le plan de relance de l'atome en France en février 2022, avec une commande de six nouveaux réacteurs EPR 2 assortie de huit autres en option.

Pas de discussion, pas d'armes !

Cette commande gouvernementale a insufflé une nouvelle dynamique pour la filière nucléaire, notamment pour Framatome, en Saône-et-Loire. Elle entraîne derrière elle tout le tissu économique local et a un impact positif sur le territoire : commandes aux fournisseurs, emplois induits, installation de jeunes et de familles sur le territoire. Toutefois, sur le terrain, la pénurie de main d'oeuvre est réelle et la bataille des recrutements fait rage entre les entreprises. Par exemple, Framatome qui possède trois sites dans la région, et qui est l'un des plus grands employeurs de Chalon-sur-Saône,

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