Nucléaire : comment EDF cherche à sécuriser le retour à la normale en 2024

Centrale nucleaire d'electricite de france (edf) a cattenom en france

L'électricien va remplacer systématiquement et de manière préventive les tuyaux potentiellement exposés à un phénomène de microfissures, sans procéder à des contrôles préalables. Cette approche industrielle doit lui permettre d'anticiper les chantiers et de gagner en visibilité pour sécuriser la disponibilité du parc nucléaire l'hiver prochain. Il en résulte toutefois des arrêts de plus de cinq mois pour huit réacteurs en 2023. Malgré ces travaux d'envergure, EDF maintient sa fourchette de production pour l'année prochaine, comprise entre 300 et 330 térawattheures.

Publié le 21-12-2022 par Juliette Raynal

Ne pas faire planer le spectre de la corrosion sous contrainte sur le parc nucléaire tricolore l'hiver prochain, après un hiver 2022-2023 particulièrement tendu pour le système électrique. C'est l'obsession d'EDF. Pour y parvenir, l'électricien a décidé de remplacer systématiquement au cours de l'année 2023 les tuyauteries potentiellement exposées à ce phénomène sur les réacteurs de 1.300 mégawatts les plus récents (appelés les P'4), sans procéder à des opérations de contrôle au préalable. Ce changement de doctrine n'affectera pas la fourchette de production pour l'année 2023, comprise entre 300 et 330 térawattheures, affirme le groupe.

« Aujourd'hui, en intégrant ce planning-là, on confirme l'objectif de production. L'objectif in fine pour nous c'est de se préparer à l'hiver 2023-2024, a assuré Régis Clément, directeur adjoint de la direction production nucléaire d'EDF, lors d'un point presse ce mardi 20 décembre.

Autrement dit, de régler l'an prochain ces problèmes de corrosion et disposer à partir de 2024 de la totalité du parc nucléaire français, capable d'assure plus de 400 TW.

L'approche industrielle privilégiée au sur-mesure

Pour rappel, ce phénomène de corrosion sous contrainte, observé pour la première fois il y a environ un an, se traduit par des microfissures observées sur des circuits auxiliaires connectés directement au circuit qui entoure le réacteur. Parmi les 56 réacteurs que compte le parc d'EDF, 16 y sont particulièrement sensibles. Ce sont les 16 réacteurs

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