"Nous sommes un peu l'iphone de l'hélicoptère" (Andreas Löwenstein, PDG de Kopter)

Kopter Andreas Löwenstein

Le patron de Kopter Andreas Löwenstein explique dans une interview comment le constructeur suisse d'hélicoptères a été créé et pourquoi il s'est adossé à Leonardo.

Publié le 03-02-2020 par Propos recueillis par Michel Cabirol de Los Angeles

LA TRIBUNE : Kopter est une aventure géniale mais aussi un peu dingue. Pourquoi avoir créé il y a dix ans un nouveau constructeur d'hélicoptères dans un marché aussi encombré ?
ANDREAS LÖWENSTEIN : La création de Kopter (ex-Marenco SwissHelicopter) est partie d'un projet spontané, qui n'était pas basé sur une analyse du marché très approfondie. C'était une conjonction rare, voire unique entre une passion technique et la vision d'un investisseur. Et le hasard a bien fait les choses: si ce projet avait ciblé un segment différent - par exemple plus petit ou plus grand - il n'existerait pas aujourd'hui. Le SH09 est exactement là où il fallait le positionner dans un segment où la plupart des concurrents se sont endormis. Leurs hélicoptères sont encore basés sur des technologies des années 60 ou 70. Ces grands groupes, que je connais bien (Andreas Löwenstein a été longtemps chez Airbus Helicopters et EADS, ndlr), ont généré des coûts de structure tels que ce segment ne devient plus accessible pour ces grosses structures. Pour développer un tel appareil, ils devront mettre potentiellement sur la table au moins 1 milliard de dollars en raison des coûts non-récurrents.

A l'inverse, Kopter l'a fait...
... Nous avons une organisation qui a des coûts de structure négligeables. On se focalise uniquement sur les axes prioritaires jugés nécessaires; tout est au plus « juste ». En outre, la Suisse nous facilite le travail en étant un pays qui séduit très facilement les talents. Sur les 320 per

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités