Nokia va supprimer un tiers de ses effectifs en France

Nokia va supprimer un tiers de ses effectifs en France

L'équipementier finlandais Nokia a annoncé le 22 juin qu'il envisageait la suppression de 1233 postes en France, soit un tiers des effectifs de sa filiale Alcatel-Lucent.

Publié le 23-06-2020 par Esther Buitekant


Le site de Lannion devrait perdre la moitié de ses effectifs


Le plan social de Nokia était attendu, mais son ampleur a suscité surprise et indignation. L'entreprise finlandaise de télécommunications a indiqué lundi 22 juin vouloir supprimer plus de 1200 postes en France. Des suppressions de postes qui concernent principalement la R&D et les fonctions centrales sur les sites de Nozay (Essonne) et de Lannion (Côtes d'Armor). Sur ce dernier site, ce sont 402 postes qui vont être supprimés soit la moitié des effectifs. 'Toutes les promesses d'avenir qui avaient été faites, sur la 5G ou la cybersécurité, sont en train de s'envoler', s'est indigné Frédéric Aussedat, délégué CFE-CGC. La colère est d'autant plus grande dans les rangs des salariés que Nokia, au moment de la reprise d'Alcatel-Lucent en 2015 le groupe s'était engagé à préserver les emplois en France pendant deux ans. La France devait également devenir le pays de référence pour la 5G.


Bercy demande à Nokia de revoir sa copie


'Nokia continuera à être un employeur important en France avec un ancrage solide au niveau de la R & D', affirme Thierry Boisnon, le patron de Nokia France dans un communiqué. Du côté de Bercy en revanche, ces annonces inquiètent. Le ministère de l'Économie a indiqué lundi que Nokia devait 'améliorer très significativement' son plan social. Une source à Bercy précise que le ministère doit faire des contre-propositions à Nokia. Les syndicats quant à eux, attendent 'des actes'.

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