Nestlé cherche un repreneur pour Herta
Alors que les noms de plusieurs repreneurs potentiels commencent à circuler pour l'activité charcuterie d'Herta, l'inquiétude grandit chez les 1600 salariés des deux usines françaises.
Publié le 28-06-2019 par Esther Buitekant
Une acquisition à près d'un milliard d'euros
En février dernier, Nestlé avait révélé dans un communiqué 'explorer des options stratégiques pour l'activité de charcuterie d'Herta, y compris une éventuelle cession.' Selon les informations des Échos, plusieurs groupes seraient sur les rangs pour cette acquisition estimée entre 800 millions et un milliard d'euros : Bigard (Charal) mais aussi des entreprises étrangères comme l'espagnole Campo Frio. La France est le deuxième plus gros marché mondial de Nestlé, juste derrière les États-Unis, mais le géant suisse n'a pourtant eu de cesse de fermer ses usines dans l'hexagone au cours de la dernière décennie.
La colère des syndicats
Si la cession était finalisée, seules les pâtes à tarte et la gamme végétarienne, qui sont fabriquées en Suisse et en République Tchèque, continueraient d'être commercialisées en france sous la marque Herta. L'intersyndicale a fait part de son 'incompréhension' et dénoncé 'la course à la rentabilité depuis l'arrivée de Mark Ulf Schneider aux commandes du groupe.' Herta possède deux usines en France : la plus importante se situe dans le Pas-de-Calais et emploie 1200 personnes, la seconde dans le Bas-Rhin emploie 400 salariés. Olivier Delbé, délégué syndicat Force ouvrière venu distribuer des tracts devant l'usine de Saint-Pol s'est fait l'écho de cette inquiétude auprès de La Voix du Nord : 'On est ici car notre inquiétude est grandissante concernant le nom du repreneur. Nous n'avons aucune garantie sur les emplois, les rémunérations et acquis sociaux.'
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