Natixis largue les amarres d'H2O AM en pleine tempête

Natixis soutient la suspension pour 4 semaines de 8 fonds de h2o

La banque souhaite se séparer de sa sulfureuse filiale de gestion d'actifs dans le cadre d'un vaste plan de réorientation stratégique et de réduction des coûts. Le divorce doit être prononcé d'ici la fin de l'année 2021.

Publié le 07-11-2020 par Eric Benhamou

Natixis souhaite céder sa participation de 50,01 % dans la société de gestion d'actifs H2O AM, basée à Londres. La banque cherche ainsi à couper ses liens avec un affilié qui défraye la chronique depuis la révélation , en 2019, par le Financial Times, de ses investissements dans des actifs illiquides, liés à un homme d'affaires allemand controversé, Lars Windhorst, et la suspension de huit de ses fonds par l'Autorité des marchés financiers (AMF)  en août dernier.

Cette affaire avait révélé un défaut dans le contrôle des risques chez Natixis, mais aussi la grande vulnérabilité de la banque vis-à-vis d'une petite boutique de gestion qui pouvait contribuer jusqu'à 10% de ses résultats.

La chute des commissions de « superformance » au troisième trimestre est largement imputable au gel des fonds H2O AM, habitués, ces dernières années, à des performances exceptionnelles. Ces commissions ont été ramenées à 39 millions contre 192 millions d'euros un an plus tôt. Et c'est sans compter le risque réputationnel pour la banque, et sa maison-mère, le groupe coopératif BPCE, les fonds H2O étant largement distribués en France auprès d'une clientèle de particuliers, y compris dans les réseaux des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires.

Rude coup pour H2O AM

« H2O AM ne fait plus partie de nos actifs stratégiques », a ainsi déclaré, jeudi soir lors de la présentation des résultats trimestriels, Nicolas Namias, le tout nouveau directeur général de Natixis. « Nous avons engagé des discussio

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