MyFerryLink face à l'ultimatum britannique

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L'autorité britannique de la concurrence vient d'ordonner à MyFerryLink d'arrêter les liaisons sur le Channel depuis le port de Douvres sous 6 mois. Eurotunnel et la compagnie de transports maritimes comptent faire appel de cette décision.

Publié le 30-06-2014 par Bertrand Dampierre

La bataille judiciaire de MyFerryLink

 

Ce vendredi 27 juin, l'autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a confirmé sa décision préliminaire à l'encontre de la compagnie française MyFerryLink. En d'autres termes, les ferries de l'enseigne disposent de 6 mois pour arrêter les liaisons depuis la Côte d'Opale vers le port de Douvres, à moins de trouver un repreneur. Une décision qui stigmatise le manque d'indépendance de la compagnie de transports maritime vis-à-vis du groupe Eurotunnel, opérateur du tunnel sous la Manche. La CMA estime en effet qu'Eurotunnel a sapé la concurrence en louant des ferries à MyFerryLink, une Scop (société coopérative ouvrière) montée par les salariés de l'ex-SeaFrance en faillite.

 

 

MyFerryLink : bras de fer contre la CMA

 

De son côté, la direction de MyFerryLink rejette catégoriquement les arguments de la CMA, allant même jusqu'à nier la compétence de l'autorité britannique en matière de fusions. Eurotunnel et MyFerryLink, dont la survie est en jeu, ont d'ores et déjà annoncé leur volonté de faire appel. Jacques Gounon, le PDG d'Eurotunnel, dénonce un "déni de réalité", susceptible de laisser sur le carreau les 600 salariés de MyFerryLink "sans réelle justification". A noter que dans le bras de fer de cette querelle transmanche, la compagnie de transports maritimes peut compter sur le soutien affiché de Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat aux Transports, à la Mer et à la Pêche du gouvernement Valls.

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