Modifier le génome des plantes sans être un OGM : Bruxelles ouvre la voie

La france veut renforcer son moratoire sur le mais ogm

La Commission européenne a ouvert la voie, jeudi 29 avril, à une sortie des nouvelles techniques de modification du génome des plantes du cadre réglementaire des OGM, afin d'encourager l'essor de biotechnologies dans l'agro-alimentaire. Celles-ci permettent - sur le papier - de ne pas y insérer de gène étranger, comme c'est le cas pour les OGM « traditionnels ». Mais la question agite les scientifiques, les ONG et les agriculteurs, qui s'écharpent sur les risques possibles et les bénéfices réels de telles méthodes.

Publié le 30-04-2021 par Marine Godelier

Les techniques capables de modifier le génome d'une plante sans insérer intentionnellement de gène étranger relèvent-elles du cadre des organismes génétiquement modifiés (OGM) ? Non, répondait le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, le 15 janvier dernier, suscitant l'inquiétude d'associations environnementales. Ce jeudi 29 avril, la Commission européenne semble lui emboîter le pas : « la législation actuelle sur les OGM n'est pas adaptée à cette technologie innovante [...] et doit être adaptée au progrès scientifique et technologique », écrit-elle dans un nouveau rapport.

De quoi déclencher la colère de certaines ONG : « Une réglementation plus souple pour les nouveaux OGM, comme le propose la Commission européenne, irait à l'encontre du principe de précaution », a immédiatement réagi Greenpeace France, qui avait mené deux actions le week-end dernier pour s'y opposer. La Confédération paysanne, de son côté, a dénoncé l'« inaction quant à l'application de la législation OGM actuelle », et dénoncé « l'influence considérable des lobbys agro-industriels sur les résultats de cette étude ». Les scientifiques eux-mêmes s'écharpent sur le sujet, les uns vantant l'ampleur des bénéfices possibles, les autres alertant sur les nombreux risques cachés.

Modifier le génome grâce à des ciseaux génétiques

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