En mars, l'inflation a fait un bond de 4,5 % en France, notamment à cause des secteurs de l'énergie et de l'alimentaire. Michel-Édouard Leclerc, du groupe E.Leclerc, voudrait en conséquence que le Gouvernement mette en pause une disposition de la loi Egalim 1. Cette disposition, la SRP+10, impose aux distributeurs de vendre leurs produits alimentaires à un prix leur permettant d'atteindre une marge minimale. « La loi Egalim 1 oblige les discounters, E.Leclerc, Lidl, Aldi, à prendre une marge minimale de 10 %. » 

Éviter « un mur d'inflation »

Selon Michel-Édouard Leclerc, la levée de cette disposition permettrait aux distributeurs de « prendre sur [leurs] marges pour diminuer cette inflation, de l'étaler pour qu'il n'y ait pas un mur d'inflation face aux consommateurs ». Mais il ne se fait pas d'illusions. Avec le premier tour des élections présidentielles prévu dimanche prochain, la suspension, même provisoire, de cette disposition ne fait pas partie des priorités de l'exécutif. Pour rappel, la loi Egalim 1 a été promulguée en 2018. Cependant, les résultats souhaités ne sont pas au rendez-vous, comme en atteste notamment un rapport du Sénat présenté en 2019. L'UFC-Que Choisir a aussi dénoncé cette loi et principalement la SRP+10, coûteuse pour le consommateur et pas forcément rentable pour les agriculteurs. En parallèle, Michel-Édouard Leclerc a annoncé la hausse du prix du papier toilette. L'essuie-tout comme les mouchoirs en papier sont également concernés.