Masques : accusée de profiter de la pandémie, la grande distribution se défend tous azimuts

Leclerc se donne trois ans pour son offensive parisienne

Accusés d'être des profiteurs de la "guerre" contre le coronavirus par les professionnels de santé, pour s'être procuré 500 millions de masques, les enseignes de la grande distribution contre-attaquent. Pour Michel-Edouard Leclerc, c'est une polémique "dégueulasse".

Publié le 04-05-2020 par AFP


La grande distribution s'est une nouvelle fois défendue samedi d'avoir constitué des "stocks cachés" de masques à usage unique, une polémique "nulle" pour le patron du groupe Leclerc, "insensée" pour celui de Système U. Les Ordres des professions de santé s'étaient offusqués dans un texte cinglant du nombre "sidérant" de masques annoncés à la vente par la grande distribution à partir de lundi: "100 millions par ici, 50 millions par là. Qui dit mieux ? C'est la surenchère de l'indécence."

"Je trouve ça dégueulasse car ça casse le front qui s'est construit entre le personnel de santé et le monde économique", a réagi le président du géant Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, dans une interview au Journal du dimanche, jugeant la polémique "nulle, puérile, stérile". "C'est de la diffamation que de raconter que Leclerc ou Système U ont enfoui les masques dans des caves pendant que d'autres en avaient besoin. Il faut arrêter les conneries, il n'y a pas de loup", a-t-il ajouté. "C'est maintenant qu'arrivent les masques, donc cette idée de stocks cachés, d'accumulation, ce sont des mauvais scénarios inventés", a-t-il insisté.

"Cette polémique des masques est insensée et infondée", a tweeté de son côté le PDG de Système U, Dominique Schelcher. "La situation est simple: nos commandes de masques chirurgicaux pour la vente au public datent d'après le 24/04, jour de l'autorisation gouvernementale. Avant, nous avions juste de quoi protéger nos équipes", a-t-il aussi écrit, en réponse au président

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