Manuel Valls s'oppose au plan social chez Renault Trucks

Manuel Valls s'oppose au plan social chez Renault Trucks

Le Premier Ministre n'accepte pas les 512 suppressions d'emplois dans l'usine lyonnaise et appelle les parties prenantes à trouver une autre solution.

Publié le 12-05-2015 par Bertrand Dampierre

Désaccord du gouvernement

 

En visite ce lundi 11 mai dans la Capitale de Gaules pour y signer un contrat de plan Etat-Région, le Premier Ministre Manuel Valls a tenu à s'exprimer sur la situation de l'entreprise Renault Trucks, dont une implantation est située à Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise. Au même instant se tenait en effet sur le site de la filiale du groupe suédois Volvo un Comité Central d'Entreprise où étaient présentées les grandes lignes du plan de sauvegarde de l'emploi qui frappe cruellement le site lyonnais en prévoyant d'y supprimer 591 postes et d'en créer 79, soit un total de 512 emplois menacés.

Le Premier Ministre a fait part de son opposition à ce plan social, et a appelé à trouver d'autres solutions : « On ne peut pas accepter le plan qui nous a été présenté. Nous suivons très attentivement cette situation avec Gérard Collomb, Jean-Jack Queyranne et Emmanuel Macron en nous disant qu'il faut aujourd'hui trouver une autre solution. »

 

 

Des moyens très limités

 

Les syndicats dénoncent, de leur côté, des licenciements boursiers. En effet, Renault Trucks et le groupe Volvo dans son entier semblent tirés d'affaire depuis l'an dernier. Si 2012 et 2013 avaient été des années noires, 2014 a vu le bénéfice net de Volvo augmenter de 14%, et celui de Renault Trucks de 35%. Ce qui fait dire à Bernard Fauché, délégué CFDT de Renault Trucks, qu'il « s'agit clairement d'un plan boursier ».

Il semblerait que Manuel Valls partage l'avis des syndicats. Mais dans la mesure où Renault Trucks est une entreprise privée dans laquelle l'Etat ne détient aucune part du capital, et puisqu'il n'existe aucune loi interdisant les licenciements boursiers, les moyens du gouvernement sont extrêmement limités. Tout au plus peut-il peser dans les négociations pour que les suppressions d'emplois se fassent sur la base de départs volontaires, et non de licenciements secs.

Les dernières actualités