LVMH signe un semestre d'exception

LVMH signe un semestre d'exception

Porté par un marché chinois où la demande est élevée et ne cesse de croître, LVMH a signé un premier semestre exceptionnel, marqué par une croissance organique de 12 %.

Publié le 25-07-2018 par Aglaë Derouen

Croissance exceptionnelle

 

Hier soir, après clôture de la Bourse de Paris, le numéro un mondial du luxe a publié ses résultats pour les six premiers mois de l'année 2018. Avec ses 70 marques internationales, LVMH a réalisé une croissance organique de 12 %, qui pourrait même se chiffrer à 14 % si l'on retraite les résultats d'une variation de périmètre liée à la fermeture d'une concession située à l'aéroport de Hong Kong. Cette progression s'avère largement supérieure à celle du marché du luxe, qui affiche en général un taux de croissance de 7 %.

Si l'on se focalise sur les seules ventes de produits, la croissance atteint 10 % en données publiées, en raison d'un impact négatif des taux de change. Ainsi, les ventes semestrielles représentent 21,75 milliards d'euros, ce qui est légèrement supérieur au consensus des analystes tel qu'il a été établi par Financial Inquiry pour le compte de l'agence Reuters. Le consensus tablait en effet sur des ventes semestrielles se situant autour de 21,67 milliards d'euros. Par ailleurs, le résultat net semestriel de LVMH a atteint 3 milliards d'euros, en hausse de 41 %.

LVMH aurait eu l'occasion, sur la base de ses résultats, de pavoiser. Toutefois, son directeur financier, Jean-Jacques Guiony, a souhaité faire preuve d'une remarquable prudence, en insistant sur le caractère incertain du contexte actuel, où la guerre commerciale entre Donald Trump et le reste du monde engendre des risques de hausse des droits de douane et de taxation des importations. « Si l'industrie du luxe n'est pas la première visée, cela aurait certainement des conséquences négatives pour nous », a indiqué Jean-Jacques Guiony.


Une stratégie efficace 

 

Dans le détail des activités et des résultats par aire géographique, on observe que toutes les zones et les segments de marché enregistrent une croissance soutenue, voire spectaculaire. Le groupe LVMH a bien progressé en Asie, tant sur les produits de maroquinerie, de mode et de parfumerie que dans le domaine des vins et spiritueux. Toutefois, les ventes de cognac Hennessy, tirées vers des sommets au premier trimestre en raison du Nouvel An Chinois, se sont tassées au second, ce qui pénalise la croissance globale dans la zone. Au Japon, la croissance est de 17 % pour l'ensemble des activités du groupe, de 10 % aux États-Unis et de 5 % seulement en Europe, où l'euro fort contribue à réfréner les envies d'achats des touristes.

En ce qui concerne les métiers, la croissance organique du chiffre d'affaires par activité révèle à la fois une excellente dynamique et quelques disparités. Ainsi, la divisions Vins & Spiritueux progresse de 7 % et la distribution sélective de 9 %. Ce sont les deux seuls taux de croissance qui ne sont pas à deux chiffres. En revanche, la mode et la maroquinerie ont connu une croissance organique de leur activité de 15 %. Pour les parfums et cosmétiques, tout comme pour les montres et la joaillerie, la croissance organique des ventes s'élève à 16 % sur ce semestre.

Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH, s'est félicité de cet excellent semestre, preuve de la pertinence de la stratégie du groupe : « Les excellents résultats du premier semestre témoignent de la forte désirabilité de nos marques et de l'efficacité de notre stratégie. La performance du semestre est d'autant plus remarquable que l'environnement monétaire est défavorable. L'exigence de qualité et la créativité de nos Maisons, conjuguant à la fois modernité et tradition, sont les clés de la réussite de LVMH, porté toujours par une vision de long terme », a-t-il déclaré.

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