Lufthansa refuse le plan de sauvetage à 9 milliards proposé par l'État allemand: trop draconien

La lufthansa rejette les conditions de l'ue sur son sauvetage

Ça coince pour le conseil de surveillance de la compagnie aérienne allemande : les concessions demandées par l'Union européenne en échange du chèque de l'État allemand de 9 milliards d'euros "affaibliraient" Lufthansa sur ses deux principaux aéroports allemands, Francfort et Munich, a expliqué le groupe. Mais la compagnie, qui perd 1 million d'euros par heure et ne transporte plus que 1% du nombre habituel de passagers, ne s'attend pas à un redémarrage rapide, et la restructuration envisagée menace environ 10.000 emplois.

Publié le 28-05-2020 par AFP

Nouveau retard pour le sauvetage du premier groupe de transport aérien européen: mercredi, la compagnie Lufthansa a refusé en l'état de l'approuver en invoquant les conditions trop strictes du gendarme européen de la concurrence.

Les concessions demandées par l'UE en échange du chèque de l'État allemand de 9 milliards d'euros "affaibliraient" Lufthansa sur ses deux principaux aéroports allemands, Francfort et Munich, a expliqué le groupe.

Le conseil de surveillance de la compagnie s'est donc dit en l'état "dans l'impossibilité" d'approuver le plan de soutien négocié des semaines durant entre la direction du groupe et le gouvernement allemand.

Ce dernier avait validé lundi le plan de sauvetage selon lequel l'État doit devenir le premier actionnaire de Lufthansa pour éviter sa faillite.

Obligation de céder des "slots" précieux et convoités

Mais en échange de son aval, la Commission européenne demande à Lufthansa de céder des créneaux horaires de décollage et d'atterrissage (slots), droits très convoités et précieux pour les compagnies aériennes, ou de réduire le nombre d'avions basés en Allemagne, selon plusieurs médias.

Si le conseil de surveillance "considère toujours" le sauvetage par Berlin comme la "seule option viable" pour "préserver la trésorerie" de la compagnie, il a "repoussé" sa décision sine die, le temps "d'étudier de manière approfondie" les "conséquences économiques" des demandes européennes ainsi que "les alternatives".

Les négociations avec Bruxelles sont "en

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