Une éclaircie dans un ciel mitigé

Visiblement, l'annonce de l'entrée au capital de l'OL du Chinois IDG Capital a séduit les investisseurs. Pour preuve, l'action du club de football a connu hier une hausse de 7,45 %. De quoi mettre du baume au coeur des supporters du club et de celui de son président, Jean-Michel Aulas. IDG Capital, filiale chinoise du groupe américain Data Group, détient désormais pour 100 millions d'euros 20 % des actions de l'Olympique lyonnais, valorisé à 400 millions d'euros (500 millions post-entrée au capital). Cela dit, les 3,34 euros payés par IDG sont loin d'atteindre les actions à 24,20 euros lors de l'introduction en Bourse du club, en 2007. Les investisseurs préfèrent se tourner vers l'avenir et rester optimistes. « Il est prévu d'affecter une part substantielle des fonds levés à la réduction de la dette d'OL Groupe, entraînant une baisse des frais financiers, permettant d'envisager le refinancement global des dettes subsistantes », rapporte un représentant du club.

Joint-venture et conquête de l'Asie

L'arrivée de l'actionnaire chinois s'accompagne d'un projet ambitieux de joint-venture visant à améliorer l'image du club et à transmettre son savoir-faire dans plusieurs pays d'Asie, à commencer par la Chine. IDG Groupe, qui détiendra 55 % de la coentreprise (45 % pour l'OL), accordera une grande importance à la formation des joueurs, à la création d'écoles et de centres d'entraînement. Elle vendra également des billets pour les matchs de l'OL. L'opération sera finalisée fin 2016 ou début 2017, car l'ouverture du capital requiert le feu vert de l'assemblée générale du club.