« Un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir.

Quand on vous demande de 15 à 20 % de hausse sans justification, je ne peux pas accepter. » Voici

ce qu'a indiqué Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing au sein de Lidl. On ne sait

toutefois pas quelles marques sont concernées.

Une relation de défiance

« Nous avions des hausses de tarifs de 12-15 % à 40 % ou plus. [...] Mais est-ce que lorsqu'un

industriel me demande 15-20 % de hausse, ce n'est pas un leurre pour avoir 10 % ? » se questionne

Michel Biero. Ce dernier a fait savoir que les relations entre industriels et distributeurs sont bien

moins tendues dans d'autres pays. Mais, en France, le manque de transparence des industriels

(également pointé du doigt par Dominique Schelcher, patron de Système U) entraîne une « relation

de défiance ». Lidl, comme d'autres groupes de la grande distribution, demande des justificatifs de

hausse des coûts aux industriels mais certains refusent d'en fournir. Michel Biero estime que les

efforts doivent être partagés. Les consommateurs en font, les distributeurs aussi. « Quand on prend

25 % de hausse sur les pâtes, on ne répercute pas la totalité » indique ainsi Michel Biero qui attend

donc, de la part des industriels, davantage de compromis.