Les USA choisissent Sanofi pour développer un vaccin contre le virus Zika

Les USA choisissent Sanofi pour développer un vaccin contre le virus Zika

La Biomedical Advanced Research and Development Authority (Barda) a accordé à Sanofi un financement de 43,2 millions de dollars pour développer un vaccin contre le virus Zika.

Publié le 28-09-2016 par Laurent Baquista

Un financement important

 

Le leader mondial des vaccins a annoncé ce mercredi avoir été retenu par la Biomedical Advanced Research and Development Authority (Barda) pour développer un vaccin permettant de lutter contre le virus Zika, dont l'épidémie fait des ravages dans le monde. Cette décision de l'autorité dépendant du Département américain de la Santé va permettre à Sanofi de bénéficier d'un financement de 43,2 millions de dollars, soit 38,2 millions d'euros.

David Loew, le vice-président exécutif de Sanofi, s'est bien entendu réjoui de ce partenariat : « compte tenu des effets dévastateurs provoqués par cette maladie infectieuse, nous sommes ravis que le gouvernement des Etats-Unis se soit mobilisé à nos côtés pour le développement d'un vaccin contre le Zika », a-t-il déclaré dans le communiqué de presse du géant pharmaceutique français.

Selon ce communiqué, le financement obtenu permettra à sa division Sanofi Pasteur d'entrer dans les tests de phase 2 pour son « vaccin purifié à base de virus Zika inactivé (ZPIV) » actuellement en cours d'élaboration. Le contrat passé avec la Barda prendra fin en 2022, et il comprend une option prévoyant un financement complémentaire d'un montant de 130,45 millions de dollars au cas où les premiers tests seraient positifs.

 

Plusieurs groupes mobilisés

 

Sanofi et sa « division vaccins » Sanofi Pasteur s'étaient déjà engagés auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à développer un vaccin candidat pour lutter contre la propagation du virus Zika. L'épidémie ne cesse en effet de s'étendre. Depuis l'apparition du virus au Brésil en 2015, ce sont plus de 70 états qui ont recensé des cas d'infection par ce virus, transmis aussi bien par les piqûres de moustiques que lors de rapports sexuels non protégés. Ce dernier mode de transmission s'avère d'ailleurs plus important que le croyaient les médecins, et repose donc encore la question de l'usage des préservatifs dans les pays du Sud.

Devant l'ampleur de l'épidémie et les conséquences de la contamination, notamment pour les femmes enceintes, plusieurs fabricants de vaccins se sont mobilisés. Ainsi, le groupe japonais Takeda a lui aussi obtenu un financement de 19,8 millions de dollars pour réaliser des essais cliniques sur l'homme. Ces essais débuteront au cours du second semestre 2017.

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