Les syndicats choisissent leur camp dans la bataille du Club Med

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La succession incessante des surenchères des repreneurs potentiels du Club Med inquiète les syndicats. Dans une ambiance plus que morose, chacun commence à choisir son camp.

Publié le 11-12-2014 par Aglaé Derouen

Partie de poker

 

Le 2 décembre, Fosun imitait Bonomi et rehaussait par un rachat d'actions son offre pour dépasser les 23 euros proposés par l'homme d'affaires italien. Le vendredi suivant, Andrea Bonomi relevait lui-même son offre précédente à 24 euros. Cette nouvelle offre a conduit l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), à rallonger le calendrier, ce qui donne à Fosun jusqu'au 19 décembre à 18h pour surenchérir s'il le souhaite.

Elle devrait intervenir prochainement, puisque Nelson Tanure, le nouvel allié brésilien des chinois, n'a pas caché que Gaillon Invest II allait faire une nouvelle offre, et pour cela « lever des fonds à Hong Kong et Sao Paulo » Ce manège digne des plus belles tables de poker dure depuis le 30 juin. Mais il commence à inquiéter très sérieusement les salariés su groupe, et force les syndicats à sortir de leur réserve, et à prendre position.

 

 

Division syndicale

 

Le syndicat majoritaire chez les 23 000 salariés du groupe, Force Ouvrière (FO), a affirmé sa neutralité, mais avait déjà, fin octobre, affirmé son hostilité à l'OPA de Fosun et de ses alliés. L'UNSA, deuxième syndicat le plus représenté, craint que la victoire de Gaillon Invest II ne recentre les activités du groupe sur l'Asie et le Brésil, et ne menace grandement l'emploi en France. C'est pourquoi l'UNSA a ouvertement pris parti pour Andrea Bonomi. De son côté, la CFTC est sur la même longueur d'onde que le Président Henri Giscard d'Estaing, et soutient donc Fosun.

L'ambiance, déjà tendue, s'est encore dégradée ses derniers jours, suite à un e-mail envoyé par la direction au personnel et à une page de publicité dans Les Echos, dans lesquels il était fait mention du soutien de la direction et de certains salariés à l'offre de Fosun. L'UNSA a réagi en dénonçant une « manipulation », et FO de la « désinformation ».

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