« Nos salaires, c'est de la misère ! »

L'un des syndicats du parfumeur Marionnaud, affirmait hier mardi, que le groupe n'avait consenti « aucune hausse générale des salaires depuis 2014 ». Si une augmentation brute de cinq euros pour les 1.225 salariés au Smic a été proposée par la direction, celle-ci a été jugée « dérisoire ». C'est donc pour demander des revalorisations de salaire généralisées que les salarié(e)s - principalement des femmes - ont défilé dans les rues de Paris, Marseille, Toulouse, Strasbourg ou Lyon. En fin de matinée, les syndicats (Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC), se sont entretenus avec la direction qui s'est « engagée à faire de nouvelles propositions à la prochaine réunion » avec les représentants syndicaux le 1er juin.

Des conditions de travail qui se dégradent

Outre des « salaires de misère », les salariés de Marionnaud reprochent au groupe une dégradation de leurs conditions de travail... « Femme de ménage, marketing, manutention ; nous avons toutes les casquettes », confiait ainsi une salariée à un journaliste, tandis qu'une pancarte où était inscrit « Marre d'être Cendrillon » était brandie derrière elle. Des tracts dénonçaient également des agissements de la direction : « surveillance, pression, harcèlement dans les magasins et au siège (qui) conduisent à des burn-out, arrêts de travail, démissions... ». Sollicitée par l'AFP, la direction du parfumeur concurrent de Sephora ou Nocibé, n'a pas souhaité réagir.