Les salariés de Coriolis en Mayenne débrayent

Les salariés de Coriolis en Mayenne débrayent

Les salariés du centre d'appels de Coriolis situé à Murat ont débrayé pour protester contre la pression qu'ils subissent de leur hiérarchie.

Publié le 30-10-2018 par Laurent Baquista

Débrayage

 

Hier lundi, les salariés du centre d'appels de Murat ont débrayé pendant deux heures pour protester contre les pressions permanentes que leur fait subir la hiérarchie de l'opérateur téléphonique également spécialisé dans les services à la relation client. En Mayenne, Coriolis emploie 425 personnes, dont 300 sont basées dans le centre d'appels de Murat. En tout, 70 salariés ont cessé le travail dans la matinée.

Les téléconseillers employés dans ce centre travaillent beaucoup pour Électricité de France, pour le compte duquel ils gèrent certaines demandes des clients, comme les déménagements, les demandes de renseignement, d'éclaircissement sur les factures, etc. Selon les salariés, la direction de Coriolis exige que ces appels n'excèdent jamais 10 minutes, ce qui est souvent insuffisant pour régler les problèmes du client qui se trouve au bout du fil. Le rythme de travail des salariés de Coriolis est donc effréné, avec seulement dix minutes de pause toutes les quatre heures.


Objectifs intenables

 

Depuis septembre dernier, les téléconseillers ont la très nette impression que leur hiérarchie les surveille en permanence et les infantilise. Dès qu'ils ne remplissent pas leur feuille de route ou ne respectent pas le timing, on les change de poste, les faisant souvent passer du back au front office et inversement.

Or, parmi les objectifs nouveaux qui leur sont assignés, un très grand nombre d'entre eux consiste à placer des produits ou des services aux clients. Ainsi, de conseillers, ils sont en train de devenir de fait des commerciaux, sans y avoir été préparés ni formés, ce qui les place souvent en situation d'échec.

Cette pression entraîne une souffrance au travail aiguë chez nombre d'entre eux et un turnover exceptionnellement élevé dans les effectifs. Selon les syndicats, celui-ci aurait atteint 75 %.

Coriolis n'a pour l'instant pas souhaité s'exprimer sur la situation ni sur l'ambiance apparemment délétère qui règne dans son principal centre d'appels mayennais.

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