Les faux arrêts de travail en ligne de mire

arrêt de travail

Face à l'explosion de l'absentéisme, le gouvernement incite les entreprises à renforcer leurs contrôles.

Publié le 29-10-2023 par Fanny Guinochet

16 millards d'euros. C'est le coût, pour la Sécurité sociale, des seules indemnités journalières versées aux patients en arrêt maladie. Ces arrêts ont progressé de près de 8 % l'an dernier. Pour Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, « ce n'est pas soutenable ».

Afin de réduire la note, le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), discuté actuellement au Parlement, pointe les arrêts de travail dits de complaisance. Et encourage les employeurs à procéder à des vérifications. Certes, un patron qui a des doutes sur la réalité de l'arrêt d'un salarié peut déjà envoyer - à ses frais - un médecin contrôleur. Si l'arrêt est jugé injustifié, le versement des indemnités journalières peut être automatiquement suspendu ; le patient ayant un droit de recours. Demain, le PLFSS promet de simplifier le dispositif : « Avant, il fallait en plus un avis obligatoire d'un médecin de l'Assurance maladie ; cette étape est supprimée », explique le ministère de la Santé, qui entend aussi repérer les entreprises où les arrêts augmentent fortement. Mais pour les sociétés privées de prévention de l'absentéisme, comme Securex, Contrôle médical service ou Medicat Partner, qui effectuent notamment ces contre-visites à la demande des employeurs, cet ajustement ne changera pas la donne.

Le gouvernement cible aussi les soignants trop conciliants avec leurs patients. Le texte doit les empêcher de prescrire des arrêts de plus de trois jours par téléconsultation, sauf s'il s'agit du médecin

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