Les centrales nucléaires, l'autre grève qui s'étend et qui inquiète le gouvernement

Centrales nucléaires Fessenheim

EDF a repoussé le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires, dans un contexte de grève pour les salaires sur certains sites. Le mouvement social a été reconduit pour le week-end et semble s'étendre lentement mais sûrement, jetant une ombre sur la disponibilité du parc nucléaire pour l'hiver à venir.

Publié le 16-10-2022 par latribune.fr

[Article mis à jour à 13h31]

Cette grève-là fait moins de bruit et touche moins, pour l'heure, le quotidien des Français que celle des salariés des raffineries de TotalEnergies. Mais le mouvement social des salariés de plusieurs centrales nucléaires françaises, qui réclament eux aussi une revalorisation des salaires dans un contexte de forte inflation, inquiète le gouvernement. La mobilisation, amorcée il y a une dizaine de jours, prend de l'ampleur. La grève a été reconduite vendredi pour le week-end, a annoncé la CGT, touchant ainsi la maintenance des sites, ce qui renforce les inquiétudes du gouvernement quant à la disponibilité du parc nucléaire français pour l'hiver à venir.

Les premières conséquences ne se font d'ailleurs pas attendre. EDF a annoncé samedi avoir repoussé le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires. Les mouvements sociaux peuvent « avoir un impact sur le planning de retour en production de certains réacteurs », a indiqué une porte-parole du groupe. « Pour les réacteurs en production, cela peut se traduire par des baisses de puissance temporaire », a-t-elle ajouté.

EDF a ainsi actualisé sur son site la date de redémarrage de plusieurs réacteurs, sans toutefois dire dans quelle mesure ces retards étaient liés au mouvement social : Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3. Ces retards vont d'un jour à près de trois semaines selon les réacteurs.

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