Il suffit que vous tapiez, dans Google, « short lin femme », par exemple, pour tomber sur un modèle proposé par Shein au prix de 10,99 EUR. Le groupe de prêt-à-porter à bas prix s'est imposé au fil des années. Néanmoins, son modèle économique comme son impact environnemental et humain ont été à plusieurs reprises dénoncés. 

Surproduction, pollution...

Comme d'autres acteurs de la fast fashion, Shein renouvelle régulièrement ses collections. « Symbole de l'ultra fast fashion et de ses ravages environnementaux, climatiques et sociaux, Shein écrase tous ses concurrents grâce à des volumes de production astronomiques » écrivent Les Amis de la Terre. D'après l'ONG, Shein propose en moyenne 900 fois plus de vêtements qu'une entreprise française traditionnelle. Durant le seul mois de mai 2023, le record de 10 800 nouveaux modèles en une journée a été atteint. L'ONG rappelle qu'en 2022, 3,3 milliards de vêtements ont été mis sur le marché en France, ce qui équivaut à 48 vêtements en moyenne par personne. Or, si le secteur du prêt-à-porter continue ainsi, il sera responsable, d'ici à 2050 et à l'échelle mondiale, de 25 % des émissions de CO2. Et tandis que, cette année marque le triste anniversaire de l'effondrement du Rana Plaza, qui avait causé la mort de plus de 1 000 personnes travaillant pour des marques comme Mango, H&M, Carrefour ou encore Auchan, Les Amis de la Terre indiquent que le non-respect des droits des travailleurs empire. L'ONG demande une meilleure régulation du secteur de l'habillement.