Le télétravail est-il la conquête sociale du XXIe siècle ?

T La Revue n°9

Et si le télétravail était l’équivalent de la réduction du temps de travail ? Et si, au contraire, il n’était qu’une nouvelle inégalité dans le rapport au travail ? Enquête. (Cet article est issu de T La Revue de La Tribune - N°9 "Travailler, est-ce bien raisonnable?", actuellement en kiosque)

Publié le 23-05-2022 par David Medioni

« Depuis la pandémie, et parce que mon entreprise a embrayé le mouvement, je vis à Montpellier et je travaille pour une entreprise parisienne. Je viens environ deux jours par semaine à Paris, et le reste du temps, je suis dans le Sud en télétravail. Je suis plus productive. Plus alignée avec moi-même sur l'équilibre entre temps de travail et temps libre. Bref, cette vie est bien plus apaisée qu'avant quand j'habitais en banlieue parisienne et que j'avais deux heures de transports par jour et une présence obligatoire tous les jours au bureau », confie Cindy, directrice marketing dans un groupe alimentaire. Cédric, lui, vit toujours à Paris, mais pratique également l'alternance de deux jours de télétravail et trois jours en présentiel. Les jours de télétravail, il se rend régulièrement dans un coworking proche de son domicile pour lequel son entreprise lui permet un accès privilégié, ou il reste chez lui pour travailler et aussi « s'accorder le droit de faire du sport simplement à l'heure du déjeuner », ou d'aller « chercher les enfants un peu plus tôt que d'habitude au centre de loisirs ». Un rythme « efficace » de travail qu'il résume avec une formule imagée : « Le télétravail ce sont les nouvelles 35 heures. Il permet une réappropriation du temps. » Images d'Épinal ? Pas certain. Des témoignages en pagaille qui disent une nouvelle relation à la vie professionnelle. Des temps de vie plus apaisés et des embouteillages aux heures de pointe qui s'estompent, assurément.

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