Le spectre du chômage de masse hante les États

chômage europe

La crise économique déclenchée par la propagation du virus aux Etats-Unis et en Europe réveille le traumatisme de la grande dépression des années 30. Si les réponses à la crise sont plus rapides et plus adaptées, le prolongement du confinement dans l'ensemble des pays développés pourrait faire encore flamber les inscriptions au chômage dans les mois à venir.

Publié le 11-04-2020 par Grégoire Normand

La propagation du coronavirus commence à faire des ravages sur le marché du travail. Selon de récents chiffres communiqués par l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le taux de chômage commence à flamber dans un bon nombre de pays développés. Aux Etats-Unis et en Europe, les inscriptions au chômage se multiplient de jour en jour et pourraient encore s'accélérer dans les semaines à venir. La mise à l'arrêt d'un grand nombre de secteurs économiques pour préserver la santé des populations et des salariés a obligé un très grand nombre d'entreprises a baissé le rideau pendant plusieurs semaines.

Pour les Etats, cette explosion des inscriptions augure une période complexe à gérer pour éviter une casse sociale trop violente. La récession qui frappe déjà beaucoup d'économies réveille le cauchemar des files d'attente suite à la grande dépression de 1929. A l'époque les Etats-Unis avaient enregistré une hausse massive du chômage. La production industrielle avait baissé de moitié de 1929 à 1932 et le taux de chômage avait bondi de 3,1% à 24%. En mars 1933, la moitié de la population active du pays est sans-emploi, soit quinze millions de personnes. Même si les réponses à la crise actuelle sont souvent jugées plus adaptées que par le passé, l'effondrement de l'activité et les dégâts colossaux sur le marché du travail pourraient largement plomber les capacités de reprise des pays.

chômage Etats-Unis

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