Le rapprochement de Malakoff Médéric avec LMG fait une victime

Le rapprochement de Malakoff Médéric avec LMG fait une victime

Le rapprochement initié entre Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale vient de faire une victime. Guillaume Sarkozy, Directeur Général de Malakoff Médéric, vient dêtre remercié par les administrateurs.

Publié le 30-11-2015 par Emilie Hubert

Remercié purement et simplement

 

Guillaume Sarkozy, forte personnalité du secteur et frère de l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy, vient de faire les frais des tensions qui ponctuent le rapprochement entre le groupe de protection sociale Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale, dirigée elle aussi par un homme au caractère bien trempé, Patrick Sagon. Les deux hommes auraient visiblement tendance à s'accrocher régulièrement, si bien que le bureau de l'association sommitale de Malakoff Médéric, l'équivalent de son conseil d'administration, a décidé de mettre fin aux fonctions de Guillaume Sarkozy, pour trancher enfin les différends qui opposaient ce dernier à Patrick Sagon.

Il semblerait que, durant ces dernières semaines, les relations entre les deux groupes se soient particulièrement tendues autour de la question de la mise en place d'un système commun d'information. Selon l'AFP, mais sans confirmation aucune des protagonistes, le Directeur Général délégué et le DSI de LMG seraient aussi les victimes collatérales de ces tensions.

 

 

 

Décision dans l'urgence

 

Le cadre de l'ANI, qui requiert de la part de toutes les entreprises, même les plus petites, de financer une assurance santé complémentaire pour tous leurs salariés, incite les acteurs du secteur à se rapprocher les uns des autres. Dans ce contexte, La Mutuelle Générale et Malakoff Médéric ont décidé, dès septembre 2014, de se rapprocher. Les deux sociétés ont malheureusement un statut différent, qui les contraint à mettre en place une Société de Groupe d'Assurance Mutuelle (SGAM), qui servira de support à une union mutualiste, d'un côté, et à un groupe assurantiel de protection sociale de l'autre. La Banque Postale, associée aux deux parties dans la distribution de leurs produits respectifs, est également partie prenante de l'opération.

Ce processus, éminemment complexe, a indéniablement fourni de nombreuses occasions aux deux dirigeants de s'opposer, jusqu'à créer un climat de tension tel qu'il semblait pouvoir remettre en cause le projet lui-même. Dans ces conditions, pressés par l'urgence d'aboutir et la menace de l'échec, les partenaires sociaux membres du bureau de l'association sommitale de Malakoff Médéric ont donc préféré se séparer brutalement de Guillaume Sarkozy, quitte à donner raison au patron de La Mutuelle Générale, pourtant trois fois plus petite que leur groupe de protection sociale.

Les dernières actualités