La Commission européenne émet des réserves

L'opération a finalement échoué tout près du but. La compagnie Air Canada et le voyagiste québécois Transat A.T, notamment propriétaire d'Air Transat, ont annoncé dans un communiqué commun publié le 2 avril mettre fin à leur projet de rapprochement et à leur accord de 122 millions d'euros. La fusion était conditionnée à l'approbation des autorités de la concurrence de la Commission européenne qui y a opposé des réticences, évoquant notamment un risque de voir les prix augmenter et l'offre diminuer. Les actionnaires de Transat ainsi que le gouvernement canadien avaient pourtant donné leur accord. Air Canada précise avoir 'offert et amélioré un ensemble important de mesures correctives', mais qui n'a pas convaincu. Dans une situation rendue particulièrement difficile par la pandémie de Covid-19, Air Canada indique vouloir se concentrer 'sur la création des conditions optimales pour son rétablissement complet en préservant et en tirant parti de toutes ses forces et atouts clés, y compris sa solide culture d'employés'.

D'autres candidats à la reprise ?

Ce projet de fusion a commencé à être évoqué dès l'été 2019, soit bien avant le début de la crise sanitaire qui a paralysé le trafic aérien pendant de longs mois. En raison de la pandémie, le montant de la transaction avait toutefois été revu à la baisse. Si la piste Air Canada semble définitivement abandonnée, d'autres acteurs du secteurs pourraient se positionner pour une reprise. On évoque notamment Air France/KLM, Sunwing et WestJet.