Le projet Transavia finalement approuvé par les pilotes

logo transavia

Le projet Transavia, qui avait fait traverser à Air France la pire zone de turbulences de son histoire, a finalement été adopté d'une courte majorité lors du référendum organisé en interne auprès des pilotes.

Publié le 04-12-2014 par Bertrand Dampierre

Un projet pour la survie d'Air France

 

Alexandre de Juniac et Frédéric Gagey, patrons d'Air France-KLM et d'Air France, voyaient dans ce projet la seule solution permettant de pérenniser l'activité du groupe et d'entamer son redressement. Ce projet consistait dans le développement de Transavia, filiale low-cost du groupe présente en France et aux Pays-Bas, développement qui nécessitait un redéploiement des effectifs de personnels navigants techniques d'Air France vers Transavia.

Ces changements auraient contraint les pilotes à abandonner leur statut Air France et les conditions avantageuses de leurs contrats de travail actuels, pour gagner peut-être un peu moins, ou du moins pour voler plus. C'est ce qui avait motivé la grève de septembre, la plus longue jamais connue par la compagnie aérienne depuis sa création. Après cette grève sans issue, direction et syndicats de pilotes avaient élaboré un projet d'accord, qui avait vocation à être soumis à un référendum auprès des pilotes.

 

 

Un oui qui ne lève pas les incertitudes

 

C'est mercredi 3 décembre que le référendum a eu lieu. Il a suscité chez les pilotes une importante participation, puisque 81% des 3100 pilotes de la compagnie ont donné leur avis sur le projet. Il en ressort une approbation réelle, mais un peu mitigée, car le oui à l'accord ne s'est imposé qu'avec 52,75% des suffrages.

Si le oui l'a emporté, cela n'est toutefois qu'indicatif. En effet, l'accord ne peut être ratifié que par les syndicats représentatifs des pilotes, comme le SNPL et le SPAF. S'il est clair que le SPAF rejette cet accord, le SNPL, majoritaire à 70%, est plutôt dans l'incertitude. N'ayant pas donné de consignes de vote et laissé les pilotes libres de leur choix, le SNPL se trouve en ce moment en plein renouvellement de ses instances dirigeantes : le président qui a négocié l'accord ne se représentant pas, le nouveau acceptera-t-il de la signer ?

Les dernières actualités