Le patron de Meetic appelle les expatriés à revenir en France

Le patron de Meetic appelle les expatriés à revenir en France

Dans un appel quelque peu polémique, Marc Simoncini, le fondateur de Meetic, appelle ses amis entrepreneurs expatriés à revenir en France pour y payer des impôts et y investir.

Publié le 17-11-2015 par Emilie Huberth

Un appel à la solidarité et au retour des exilés

 

A chaud, à la suite des attentats qui ont endeuillé Paris, ce pionnier de l'Internet Français qu'est Marc Simoncini a lancé un vibrant appel à ses « chers amis entrepreneurs », tous ces patrons de start-ups ou d'entreprises innovantes qui ont choisi de quitter la France, notamment pour des raison de fiscalité sur les particuliers et sur les entreprises. Cet appel a été publié à la fois sur son profil Facebook et sur son compte Twitter.

Sentant le besoin d'un resserrement de tous et d'unité nationale, le fondateur de Meetic leur a exposé la situation ainsi : « nous avons besoin ici de toutes les forces de toute l'intelligence et de tous les moyens pour que notre pays reste une belle grande nation laïque de droit, de liberté et de tolérance ». Et il les a donc exhortés a revenir travailler et investir en France, pour y contribuer à l'effort du pays, et y créer des impôts : « Alors mes amis, je vous en conjure, revenez avec votre intelligence et votre énergie, vos idées et votre enthousiasme, revenez, payez-y vos impôts, vous verrez ça n'est pas si difficile! Revenez, parce que si nous ne sauvons pas notre nation vous aurez vous aussi bientôt tout perdu ».

 

 

Marc Simoncini enfonce le clou

 

Cet appel a été diversement ressenti. Il a à la fois suscité des soutiens, mais s'est aussi attiré les foudres de nombreux internautes, qui dénoncent l'enfer fiscal qu'est devenue selon eux la France. En 2012, une campagne avait été menée contre le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, accusé de pousser les riches, et les entrepreneurs en particulier, à l'exil fiscal.

Le patron du plus célèbre site de rencontres français a non seulement fait face aux critiques, mais renforcé sa position et ses arguments dans un entretien accordé à Challenges, où il a déclaré : « A un moment, il faut arbitrer entre le pognon que tu as et le pays dans lequel tu veux vivre. Ce n'est plus possible de voter avec ses pieds. C'est l'heure, pour ceux qui ont réussi, de rendre à ce pays qui leur a permis de réussir, s'ils veulent le garder pour permettre à leurs enfants d'y réussir ».

Les dernières actualités