La guerre des prix détruit de la valeur et des emplois

De retour à la direction de Carrefour après une interruption de quelques mois pour se soigner, Georges Plassat est revenu ce dimanche sur le devant de la scène médiatique, à quelques jours de la tenue de l'assemblée générale de Carrefour. Il vient en effet de jeter un pavé dans la marre, qui éclabousse ses concurrents et en particulier le low-cost, dans l'ambiance de guerre généralisée des prix qui agite le secteur de la grande distribution.

Certes, pour Georges Plassat, la compétitivité des enseignes de la grande distribution est un enjeu capital. « Mais je le maintiens: la mise en avant systématique du low cost et la recherche permanente de la baisse des coûts détruit de l'emploi et de la valeur », a-t-il déclaré dans une interview au Journal du Dimanche.

Les atouts de Carrefour sont ailleurs

Les allemands Lidl et Aldi jouent depuis plusieurs années les trublions du secteur, en tirant systématiquement les prix vers le bas, grâce à des politiques de bas salaires, d'effectifs réduits, et à une politique de services réduite à sa plus simple expression. Cette offensive sur les prix a conduit l'ensemble des groupes de la distribution à se calquer sur les prix pratiqués par ces groupes, mais sans pour autant faire évoluer leur modèle, qui laisse plus de place au confort d'achat et aux services proposés aux consommateurs.

C'est pourquoi les grands groupes européens comme Carrefour, Tesco, ou Metro souffrent considérablement dans cette guerre sans merci. Les atouts de Carrefour sont ailleurs que dans une baisse continue des prix. C'est ce que Georges Plassat va expliquer aux actionnaires à l'occasion de l'assemblée Générale du leader de la grande distribution.