Le monde de la mode se mobilise pour que le secteur soit mieux régulé

Le monde de la mode se mobilise pour que le secteur soit mieux régulé

En dépit de l'engagement pris par 150 marques en vue d'une réduction drastique de leur impact environnemental lors du G7 de 2019, l'industrie de la mode contribue encore à 10% des émissions de carbone mondiale annuelle... Un collectif appelle à une régulation du secteur via notamment un changement de calcul de l'éco-contribution.

Publié le 07-07-2021 par Valérie Macquet

Une nouvelle méthode de calcul basée sur trois principes 


Le collectif initié par Loom préconise de revoir ainsi le calcul de l'éco-contribution :

1- L'augmenter, afin qu'elle soit réellement incitative. Elle s'élève aujourd'hui à 0,06 euros par vêtement ; elle devrait, selon le collectif, atteindre 5 euros en 2025 pour les marques ayant les plus mauvaises pratiques,

2- L'indexer sur les émissions de gaz à effet de serre (dont 70% proviennent de la phase industrielle)... Cela pourrait, au passage, favoriser la relocalisation de l'industrie en France où l'énergie est moins carbonée,

3- Lutter contre les trop fortes incitations à la consommation (renouvellement trop rapide des collections, promotions systématiques, pratique du « greenwashing »... ).


De grandes marques pas encore assez impliquées


Si certaines marques comme 1083Hopaal, Asphalte, ou YCCA sont reconnues comme étant très engagées en matière d'impact environnemental, Julia Faure, la fondatrice de Loom, montre du doigt certains grands noms de la filière : « Chez Zara, du groupe Inditex, la collection Join Life, unique collection responsable, représente seulement 14% de son offre » Et pourtant, Zara peut obtenir un bon score d'éco-contribution, alors qu'à l'instar du japonais Uniqlo, elle est aujourd'hui la cible d'une enquête pour avoir soutenu le travail forcé des Ouïghours...

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