Le microcrédit : une arme efficace de lutte contre le chômage

Maria Nowak

Ce jeudi 17 octobre se tient la cinquième Journée européenne de la microfinance. L'occasion de revenir sur les actions de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), pionnière du microcrédit en France. En 2018, elle a permis de créer et maintenir près de 21.000 emplois.

Publié le 17-10-2019 par Juliette Raynal

En 2013, Virginie Legrand, professeure d'allemand et de français dans le privé, se retrouve au chômage. L'établissement, dont elle devait prendre la direction dans le cadre d'une promotion, se retrouve en liquidation judiciaire. Plutôt que de patienter jusqu'à la rentrée scolaire suivante, elle décide de saisir cette opportunité pour créer sa propre entreprise de cheffe à domicile. Pour lancer son projet, Virginie Legrand se tourne vers l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) qui lui accorde un microcrédit de 1.500 euros. Six ans plus tard, elle vit toujours de sa passion "et bien mieux que lorsque j'étais professeure", ajoute-t-elle fièrement.

Cette histoire n'est qu'un exemple parmi tant d'autres bénéficiaires de l'Adie, dont la mission est de permettre à des personnes qui n'ont pas accès au système bancaire traditionnel de créer leur propre entreprise, et donc leur propre emploi, grâce au microcrédit. Cette association, reconnue d'utilité publique en 2005, est née en 1989, sous l'impulsion de la franco-polonaise Maria Nowak profondément marquée par le travail de Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", qu'elle a rencontré au Bangladesh alors qu'elle travaillait à l'Agence française de développement (AFD).

"Personne n'y croyait"

"J'ai d'abord introduit un programme de microcrédit en Afrique, puis en Europe de l'Est. A l'époque, personne n'y croyait. Tous pensaient qu'il ne fallait pas prêter aux pauvres car ils n'étaient pas en mesure de rembourser n

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