Le mea culpa du patron de Ferrero ne passe pas auprès des familles

Le mea culpa du patron de Ferrero ne passe pas auprès des familles

Le 26 mai, le directeur général de Ferrero, Nicolas Neykov, a présenté ses excuses aux familles touchées par la salmonellose.

Publié le 30-05-2022 par Nolwenn Guengant

C'est un mea culpa qui ne convainc pas. Le 26 mai dernier, Nicolas Neykov, directeur général de Ferrero, a accordé un entretien au Parisien. Et s'il a présenté ses excuses aux familles touchées par la salmonellose suite à l'ingestion de chocolats Kinder, il a aussi évoqué l'impact financier du scandale sanitaire sur son groupe, un impact à plusieurs dizaines de millions d'euros.


Des excuses trop légères ?


Maître Richard Legrand, avocat de plusieurs familles concernées par ce scandale sanitaire, estime que le mea culpa du patron de Ferrero, groupe concurrent de Nestlé, est trop léger. Il se montre aussi méfiant concernant les promesses d'indemnisations faites par le groupe italien. Pour l'heure, il ne connaît pas leur montant et attend donc de voir ce qui est proposé. Foodwatch, association de défense des consommateurs, est également montée au créneau. « Le patron dit que ce [qui est arrivé] n'est pas acceptable, mais ce qui ne l'est pas, c'est d'avoir attendu la fin mai pour prendre la parole alors que la bactérie a été retrouvée dans l'usine dès le 15 décembre », a ainsi déclaré Karine Jaquemart, directrice de l'association qui a porté plainte avec deux familles. Depuis le scandale, les produits Kinder se vendent beaucoup moins bien et le chiffre d'affaires de la marque a baissé de 40 %. Pour certains, les excuses du patron de Ferrero sont une simple stratégie marketing pour regagner la confiance et l'estime des consommateurs.

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