Le tribunal autorise la poursuite de l'activité pour 3 mois

Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé le 21 avril la liquidation judiciaire du quotidien Paris-Normandie. Jean-Louis Louvel, le propriétaire à plus de 90 % du journal a indiqué à l'AFP que la justice avait autorisé pour trois mois la poursuite de l'activité. 'Le temps nécessaire pour étudier des offres sérieuses, pérennes, et sauver le maximum d'emplois', a indiqué Anne Bouchet, déléguée du Syndicat national des journalistes (SNJ). Le journal, qui emploie près de 240 personnes, a été 'plaqué au sol' par la crise du Coronavirus, selon les mots de sa direction. Déjà en difficulté, le journal a connu trois procédures judiciaires depuis 2012 et a vu ses recettes publicitaires s'effondrer de 90 % en quelques semaines. 'Du jamais vu', selon la déléguée syndicale. 

Quel avenir pour le quotidien ?

Le journal espère désormais pouvoir trouver un repreneur. "Je ne doute pas que plusieurs offres seront transmises", a indiqué Jean-Louis Louvel Louvel, qui a assuré à la justice avoir déjà eu des contacts avec des repreneurs. Selon Le Monde, le groupe belge Rossel, propriétaire de La Voix du Nord, mais aussi les groupes Ouest-France et La Manche libre pourrait manifesté leur intérêt. Le SNJ précise que les salariés sont 'inquiets' et espère que les offres reçus seront sérieuses. Beaucoup redoutent de rester 'sur le carreau' dans ce contexte économique inédit et sans précédent.