Le Grand Paris Express trace lentement sa voie

Thierry Dallard et Martin Herrenknecht

Depuis son lancement en 2009, le supermétro, indispensable au succès du Grand Paris, avance cahin-caha dans les sous-sols franciliens.

Publié le 26-06-2019 par César Armand

Et de trois ! Le 23 mai dernier, la Société du Grand Paris a émis son troisième green bond, cette fois d'1 milliard d'euros et d'une durée de trente ans. Il s'ajoute à une première obligation verte de dix ans de 1,75 milliard d'euros et à une deuxième de 2 milliards d'euros de quinze ans. Depuis sa naissance en 2010, l'établissement public d'État chargé de construire le Grand Paris Express a toujours besoin de financements. « À l'époque, pour l'ensemble du projet, le chiffre de 20 milliards est avancé », écrit Pascal Auzannet dans Les Secrets du Grand Paris (2018, Hermann, 196 p. 20 euros). À ce jour, le coût estimé du projet est de 35 milliards d'euros.

Outre des prêts de la Banque européenne d'investissement et de la Caisse des dépôts, le Grand Paris se finance grâce à la fiscalité sur les entreprises franciliennes. En 2018, elles ont ainsi payé 320 millions d'euros de taxes sur les bureaux et les locaux commerciaux, et 70 millions d'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau, auxquels il faut ajouter 120 millions de taxe spéciale d'équipement payée par les contribuables, soit 510 millions. Ce n'est pas tout, depuis le début de 2019, il faut y ajouter une taxe additionnelle régionale de 15 % à la taxe de séjour en Île-de-France, ainsi qu'une augmentation de 10 % de la taxe sur les bureaux et les locaux commerciaux (parkings inclus) de Paris et des Hauts-de-Seine. D'après les calculs du député (LR) Gilles Carrez, missionné par les gouvernements successifs sur les r

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