Une organisation clandestine...Mais toujours active

Si le FLNC (Front de libération nationale de la Corse) avait annoncé en 2014 qu'il déposait les armes après avoir revendiqué plus de 4.500 attentats au cours des quatre décennies précédentes, il continue pour autant à faire parler de lui de manière assez régulière. Dernière action en date : l'envoi d'un communiqué de quatre pages au quotidien Corse-Matin (édité par la S.A Corse Presse, dont le siège est à Ajaccio). L'organisation clandestine y appelle le peuple corse à la mobilisation et à "l'action", dénonçant "une colonisation de peuplement disproportionnée". Il profite également de son communiqué pour revendiquer 16 attentats, notamment contre des résidences, le véhicule d'un "officier CRS" ou encore deux agences bancaires :  le Crédit Agricole à Folleli en décembre 2021, et la Société Générale à Corte en mai 2023.

Les "Corses complices" mis en cause

Le communiqué du FLNC adopte un ton menaçant vis-à-vis des "Corses complices" qui "devront rendre des comptes" pour "avoir vendu leur terre et donc leur âme, aux plus offrants". L'organisation, enfin, plaide pour l'application, sur l'île, d'une plus grande préférence corse, citant pèle mêle : l'agent immobilier qui "mettra le dossier d'un patriote sur le dessus de la pile", les "employeurs qui privilégieront un candidat corse", ou encore le Corse qui "préférera vendre sa terre à un jeune couple de son village" ou à ceux qui "s'emploieront à trouver une autre source de revenus plutôt que de louer leur bien via Airbnb de manière frénétique et exagérée".