Le fiasco paranoïaque de la politique sociale de Macron
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, le fiasco paranoïaque de la politique sociale de Macron
Publié le 22-02-2020 par Olivier Passet, Xerfi
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Comment est-on parvenu à un climat social aussi dégradé en France ? Il s'agit d'une colère perlée : les étudiants, le personnel hospitalier, les enseignants, les avocats, les salariés de la RATP ou de la SNCF, les pompiers, la police, les éboueurs, les dockers... Sans compter la longue traine des «gilets jaunes». Tout se passe comme s'il n'y avait plus personne de satisfait en France.
Mais tout se passe aussi comme si chacun poursuivait sa cause catégorielle, sans véritable convergence des luttes, faisant écho au diagnostic d'une atomisation du corps social. Le gouvernement se trouve ainsi confronté à une guérilla sociale, contre laquelle il s'use. Comment en est-on arrivé-là ? Qu'est-ce que Macron a loupé dans sa politique sociale ?
Le pari sur un corps social mou
Partons de l'esprit qui guidait sa politique en 2017. Sur le papier, c'était :
- Une orthodoxie budgétaire douce. Une réduction mesurée de l'emploi public, de la dépense et de la dette publique en % du PIB. Rien qui puisse s'apparenter à une stratégie violente visant à affamer la bête selon l'expression des néo-conservateurs américains.
- Un attachement réaffirmé à l'économie sociale de marché, avec deux gages symboliques forts : la conservation du système de répartition et le maintien de l'âge légal à 62 ans pour les retraites. Les principes semblaient clairs...
- Plus de flexisecurité : étendre la protection des chômeurs, faciliter l'accès à la formation ou à l'apprentissage, revaloriser les minimas en contrepa
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