Le crowdfunding au secours de la biscuiterie Jeannette

logo biscuitterie jeannette

Le repreneur potentiel de la biscuiterie cherche à fédérer les soutiens à son projet. Il en a appelé à la générosité des internautes pour relancer la plus célèbre des madeleines normandes.

Publié le 21-10-2014 par Aglaé Derouen

Une madeleine aussi célèbre que celle de Proust

 

La Biscuiterie Jeannette était une institution à Caen et dans toute la Basse-Normandie, et ses madeleines encore plus. Créée en 1850, elle a produit des madeleines délicieuses durant plus d'un siècle et demi, sans arrêt aucun, même lors des bombardements massifs de Caen. À son apogée dans les années 1970, elle employait même 400 personnes. Mais dans les années 2000, la Biscuiterie Jeannette a connu de nombreuses vicissitudes, pour finir par être placée en redressement judiciaire en 2012.

Elle est alors rachetée par un groupe normand, LGC, qui projette de déménager l'usine et de la moderniser. Hélas, les banques ne suivent pas LGC, qui doit donc jeter l'éponge, et la biscuiterie est placée en liquidation judiciaire fin 2013.

 

 

Le financement participatif pour relancer la biscuiterie

 

Depuis, l'usine est occupée par 37 salariés, qui veulent surveiller leur outil de travail en attendant une décision de justice. Ils font tourner de temps en temps les machines pour les entretenir, et écoulent leurs madeleines sous le manteau, mais avec un succès réel. Quelques repreneurs intéressés par le rachat des machines sont candidats à la reprise, mais un seul veut vraiment relancer la biscuiterie et ses madeleines, Georges Viana.

Georges Viana ne parvient pas, lui non plus, à lever auprès des banques les fonds nécessaires à la relance de la biscuiterie. C'est pourquoi il a choisi de lancer une campagne de financement participatif sur la plateforme Bulb in Town pour soutenir son projet. Si cette campagne ne lui rapportera pas tous les fonds dont il peut avoir besoin, elle aura néanmoins le mérite de montrer qu'il existe une réelle mobilisation autour de la biscuiterie et un vrai potentiel de clientèle. À un mois de la clôture de la campagne, Georges Viana a déjà dépassé ses objectifs, en collectant plus de 63000 euros. Mais cela sera-t-il suffisant aux yeux du tribunal et des banques ?

Les dernières actualités