Désengagement total

La Banque fédérative du Crédit Mutuel a annoncé hier soir, après clôture de la Bourse de Paris, la mise en vente de ses participations dans le groupe français spécialisé dans les équipements pour le secteur de l'aéronautique, Safran, et dans le groupe de BTP Eiffage. Ces participations s'élèvent respectivement à 0,8 % du capital chez Safran et 2,9 % des titres chez Eiffage. Il s'agit de participations résiduelles, de sorte que, au terme de chaque opération, Crédit Mutuel ne détiendra plus aucune action d'aucun des deux groupes industriels français.

Ces deux cessions prendront la forme d'un placement privé auprès d'acteurs institutionnels, « par construction accélérée du livre d'ordres », a précisé la Banque fédérative du Crédit Mutuel dans un communiqué de presse paru dans la soirée de mardi. Cette dernière fonctionne comme une holding qui lève à la fois des fonds sur les marchés financiers et gère de façon optimale la trésorerie du groupe Crédit Mutuel-CM11, qui regroupe les onze caisses régionales de l'est de la France et la banque CIC. Ces cessions entrent donc dans le cadre de la gestion du portefeuille de participations du groupe.

Deux bonnes opérations

Cette gestion va permettre au banquier mutualiste de dégager des plus-values intéressantes. En effet, la Banque fédérative du Crédit Mutuel détenait, chez Safran, 3,2 millions d'actions. Elles seront vendues au cours de clôture d'hier soir, soir 86,51 euros l'action. Le Crédit Mutuel va donc empocher sur cette opération la somme de 277 millions d'euros.

Il en va de même pour Eiffage. En effet, la participation de la Banque fédérative du Crédit Mutuel au capital d'Eiffage représentait 2,8 millions de titres du groupe français de BTP. Le prix de cession, toujours au cours de clôture d'hier, mardi, s'élève à 87,89 euros. La Banque fédérative du Crédit Mutuel va donc dégager un revenu de cette opération qui atteint 246 millions d'euros.

De quoi alimenter les bénéfices du Crédit Mutuel, qui, déjà, avaient augmenté de 6 % sur le seul premier semestre de l'année 2017, sur ses seules performances commerciales et bancaires.