Le chausseur Clergerie racheté par un groupe américain

Le chausseur Clergerie racheté par un groupe américain

En proie à d'immenses difficultés, l'entreprise française créée en 1981 va passer sous pavillon américain.

Publié le 30-06-2023 par Esther Buitekant

79 personnes licenciées


Placée en redressement judiciaire mercredi 29 mars, l'iconique marque française de chaussures basée à Romans-sur-Isère (Drôme) va être reprise par le groupe américain de chaussures Titan Industries. Le tribunal de commerce de Paris a estimé jeudi 29 juin que l'offre de la société californienne, 700.000 euros, était la seule option permettant d'éviter une 'liquidation sèche'. En difficulté financière, le chausseur français va donc survivre, mais au prix de nombreux sacrifices. Car si la marque, l'atelier historique et plusieurs boutiques sont conservées, 55% de la masse salariale va être supprimée, soit 79 postes. "On ne peut pas se réjouir de perdre autant de collègues. Toutes les personnes qui vont rester vont être amputées d'un membre de la famille", a réagi Valérie Treffé-Chavant, déléguée syndicale CFE-CGC, auprès de France 3 Rhône-Alpes. Les syndicats craignent d'autres licenciements avec notamment une délégation de la production à l'étranger.  


Les grandes ambitions du repreneur


Parfaitement bilingue, le propriétaire de Titan Industries Joe Ouaknine assure vouloir conserver 'le positionnement haut de gamme' de Clergerie ainsi qu'une production 'minimum dans les ateliers de Romans'. 'C'est une marque avec beaucoup de potentiel. J'ai sondé les grands magasins, tous m'ont confirmé que la clientèle était là.', avait-t-il déclaré lors de son audition le 14 juin dernier. Afin de 'dépoussiérer' la marque, 'tout en gardant son ADN', Joe Ouaknine veut produire 'de nouvelles références qui répondent à la demande du moment' en s'appuyant sur ses fournisseurs aux quatre coins du monde. Pour y parvenir, Titan Industries va dans un premier temps investir 6,5 millions d'euros.

 

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